Assurance de prêt immobilier, je prends celle de mon banquier.

Il est loin le temps où prêt immobilier et assurance de prêt étaient systématiquement souscrits ensemble auprès d’un même établissement bancaire. En 2010, la loi Lagarde a supprimé la possibilité pour les banques de conditionner l’octroi d’un prêt à la signature obligatoire de leur assurance. L’emprunteur est désormais libre de choisir sa propre assurance où bon lui semble et de papillonner d’assurances en mutuelles pour trouver celle qui lui convient. Vraie liberté ou cadeau empoisonné ?

En tant que consommateur, j’ai décidé de ne pas abuser de cette trop grande opportunité, présentée comme une aubaine, mais qui a pourtant des failles bien réelles. Lorsque je souscris un prêt auprès de ma banque, j’accepte automatiquement son offre d’assurance mais à certaines conditions. Dans cet article, je vous en dévoile les raisons.

Assurances généralistes, mutuelles, banques : à chacun son offre  d’assurance de prêt!

Vous vous apprêtez peut-être à effectuer les démarches pour qu’un prêt vous soit généreusement accordé. C’est le branle-bas de combat jusqu’à l’octroi : on farfouille, on rassemble les papiers, on discute, on rencontre un tas de personnes en costard cravate qui nous parlent « situation », « revenus », « échéances », « garanties » et bien sûr « assurance ». Dès votre premier entretien avec votre banquier, la question tombe : Et pour l’assurance emprunteur ? Bing ! Il tape dans le mille ! Vous pouvez esquivez la souscription de ce contrat auprès de votre banque, quelle chance ! Après tout, c’est bien connu : mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Naturellement, vous allez un petit peu chiner à droite à gauche, du côté de votre assurance généraliste ou de mutuelles diverses qui vont toutes vous faire des offres alléchantes, forcément moins chères que celle proposée par votre banquier. Votre boîte mail est saturée en devis. Normal : tout un business s’est construit autour de cette soit disant liberté de l’emprunteur. Et puis, la concurrence est rude : chacun voudrait sa part du gâteau au sein de ce marché fleurissant ! C’est pourquoi on vous fait parfois miroiter de belles économies de plusieurs milliers d’euros : on veut vous, assurément !

Triste réalité : l’emprunteur est toujours la partie faible

Qu’on le veuille ou non, lorsqu’on fait une demande de prêt, nous ne sommes pas en position de force. Premièrement, si votre banquier est aussi honnête que le mien, il vous avouera qu’il ne gagne pas sa croûte avec un prêt immobilier. Ce n’est pas votre crédit qui lui permettra d’obtenir sa plus coquette commission. A la rigueur, parlez-lui « crédit à la consommation » ou « prêt classique », il sourira. Mais si vous dîtes « prêt immobilier », il ne sautera pas au plafond. Il préfère vous voir comme un appât : prêt immobilier signifie éventuel nouveau client. Là, vous commencez à l’intéresser. Concernant l’assurance emprunteur en tant que telle, ses commissions sont plutôt intéressantes. Oui, lui aussi aimerait vous avoir en tant qu’assuré ! Ne faîtes pas toute de suite la fine bouche lorsqu’il vous proposera ce fameux contrat d’assurance. Evitez de le narguer en brandissant immédiatement le droit d’aller chez un de ses adversaires, vous risquez de le froisser. Votre banquier peut, de manière totalement arbitraire, vous mettre bien des bâtons dans les roues si vous vous obstinez à refuser son offre d’assurance. Il pourrait notamment s’amuser à faire traîner votre dossier.

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Assurance emprunteur : avant le rejet, la négociation !

Le secret n’est pas d’être muet comme une carpe devant son banquier ni d’apposer sa signature aveuglément en bas de la feuille pour témoigner de sa fidélité (ou de sa soumission) mais plutôt d’entrer dans une phase de négociation avec lui. Elle pourrait bien aboutir à un compromis inattendu et satisfaire les deux parties.
Il est très simple de faire des devis chez un comparateur et de les utiliser comme des atouts au moment des pourparlers. Votre banquier fera sa simulation de prêt avec et sans assurance et vous pourrez alors lui présenter vos armes en lui indiquant que son taux est supérieur à ceux de la concurrence mais que vous êtes ouvert à la discussion s’il accepte de faire un effort (sur le taux du crédit ou de l’assurance, sur l’allongement du crédit, sur les mensualités etc.). Ne lui fermez pas la porte directement : votre banquier pourrait vous suspendre, il dispose d’une marge de manœuvre assez importante.

Prendre assurance de prêt de sa banque

Rester chez son banquier pour l’assurance emprunteur : ce qu’on y gagne

Personnellement – et même si je vais encore un peu à contre-courant de ce qui se pratique, je trouve que le client et le banquier ont tout intérêt à collaborer ensemble quant à l’assurance emprunteur. Ne restez pas campé sur vos positions en étant persuadé que l’herbe est plus verte ailleurs et prenez le temps d’aborder la question durant votre rendez-vous. Lors du dernier prêt immobilier que j’ai moi-même effectué, j’ai constaté que ma banquière était soulagée que je souscrive avec elle mon assurance. De mon côté, j’ai gagné un temps considérable. Cela m’a évité des démarches lourdes et inutiles auprès d’autres établissements.
La paperasse dépend principalement de l’âge. Généralement, en dessous de 35 ans, la seule contrainte est de remplir un questionnaire de santé pour obtenir son prêt. Mais si on lui refuse son assurance, le banquier n’hésitera pas à nous rendre la tâche bien plus difficile en nous obligeant à réaliser une batterie de tests médicaux pour nous accorder le sésame. Il a tous les pouvoirs de ce côté-là, en particulier si notre dossier est assez maigre à la base. Bref, il peut vous rendre les formalités beaucoup plus contraignantes. C’est exactement ce qui est arrivé à l’une de mes tantes qui a souhaité souscrire son assurance emprunteur chez un concurrent : sa santé a été passée au peigne fin par son banquier. Ma femme et moi n’avons eu qu’un simple formulaire à remplir en ligne. En dix minutes, l’affaire était pliée et notre prêt a été accordé en moins de deux mois.

La gachette d'Audrey Belrose

En conclusion

Gagner du temps c’est également faire des économies ! La seule chose à ne pas faire : accepter l’offre de son banquier telle qu’elle. Il a certainement mieux à vous proposer…N’hésitez pas à me donner votre avis sur la question dans les commentaires. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous, vous aussi, choisi de souscrire votre assurance emprunteur chez votre banquier ? Partagez votre expérience, j’en serai ravi !

La présentation de la vidéo

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